Une endémie dans les hôpitaux français ?

Publié le par Insolite85


La conclusion  d’un précédent article relatif à la monétarisation des RTT à l’hôpital, était que financer "le détricotage" des 35 heures dans les hôpitaux allait  être aussi compliqué que leur mise en place. 

 
L’annonce par le président de la République, Nicolas Sarkozy, que tous les fonctionnaires pourraient monétariser les jours de réduction du temps de travail (RTT) non pris, a déclenché la fièvre dans les hôpitaux, comme il fallait s’y attendre.
En effet à cette occasion les problèmes, liés notamment aux gardes et aux heures supplémentaires, maintes fois soulevés et toujours pas résolus sont ressurgis brutalement entrainant cette fièvre chez les urgentistes et les anesthésistes hospitaliers, fièvre que l’on peut supputer contagieuse au sein des personnels.
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 -Image Ouest-France-

Des négociations viennent de s’ouvrir au Ministère de la Santé avec les représentants des médecins et des personnels paramédicaux sur fonds de grève des médecins urgentistes et anesthésistes. Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, reçoit, ce lundi, deux intersyndicales de praticiens des hôpitaux particulièrement  remontés. Mardi, elle enchaîne avec des représentants des infirmières et des aides-soignantes, tout aussi remontées.
   

L’enjeu des négociations n’est pas mince puisqu’il s’agit du financement, désormais et en principe à très court terme, de 23 millions d’heures supplémentaires et 3,5 millions de journées de congés non pris du fait du manque notoire d’effectifs, le tout cumulé depuis plusieurs années par les personnels hospitaliers.
  

Comme précisé dans l’article précité, c’est au niveau national un montant près du milliard d'euros pour la FHF (Fédération hospitalière de France) qui est aujourd’hui nécessaire pour financer ces jours et heures cumulées dans les  CET (comptes épargne temps) des personnels. Restera encore à trouver le financement des heures supplémentaires à venir à partir du 1er janvier 2008.

La ministre vient d’indiquer qu’elle dispose de 700 millions d'euros pour tenir la promesse de Nicolas Sarkozy d'apurer les comptes (voir ci-dessous vidéo du reportage télévisé de l’A2). Ce montant comprend une somme de 324 millions d’euros qui seraient fournis par les établissements hospitaliers. Ce dernier point laissent perplexes les dits établissements dont le plus grand nombre présentent déjà des déficits budgétaires et sont bien incapables de supporter la moindre dépense supplémentaire.   
 
Les discussions s’annoncent donc extrêmement difficiles et il est malheureusement à parier que la fièvre ne tombe de sitôt dans les hôpitaux tant ils sont restés sans traitement adapté face au virus institutionnel et endémique qui les mine depuis trop longtemps.


 
 
Peut-être que les états généraux de la santé, prévus en principe pour le 4 février prochain, afin d’arrêter une nouvelle répartition des soins sur le territoire et d’étudier une réforme de l'organisation et des conditions du travail dans le secteur de la santé, finiront par apporter des réponses à ce problème…mais dans quels délais ?







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M
A quand une vraie revalorisation des infirmières et autres intervenants des hôpitaux publics?Salutations du Bitterois en remontant vers les Sables. :D
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